Interventions du forestier

    La plantation forestière

    Le choix a été fait en forêt indivise de Haguenau de favoriser la régénération naturelle des peuplements forestiers. C’est-à-dire que le renouvellement du peuplement se fait au moyen des graines provenant des gros arbres qui seront exploités progressivement.

    Néanmoins dans certaines situations, le renouvellement des peuplements ne peut se faire de façon naturelle. C’est le cas au niveau de parcelles de pins sylvestres fortement touchées par la tempête de 1999 où aucun semis naturel ne s’est installé.

    Travaux dans les jeunes peuplements

    Jeune peuplement © ONFLe forestier intervient en forêt à tous les stades de développement des peuplements. Son action ne se limite pas à récolter les gros bois et à planter pour assurer le renouvellement des peuplements. Ainsi, dans les jeunes peuplements le forestier va intervenir pour permettre la croissance des plus beaux arbres (en réduisant la densité d’arbre et donc la concurrence pour la lumière et les nutriments du sol), pour favoriser la diversité en essence au sein de chaque parcelle et pour garantir le bon état sanitaire des peuplements. On parle alors d’intervention de dépressage et de nettoiement. Ces interventions ne font pas intervenir d’engins lourds mais se limitent à du travail manuel (cassage, débroussaillage, coupe à la serpe).

    Les cloisonnements

    Sûrement avez-vous remarqué ces chemins régulièrement espacés au sein de chaque parcelle de la Forêt Indivise. Il s’agit des cloisonnements. Dans les jeunes peuplements, ces ouvertures tous les 6 à 10 mètres permettent de faciliter les interventions du forestier (non mécanisables).
    Dans les peuplements adultes, les cloisonnements sont espacés de 20 à 30 mètres et ont pour but à la fois de faciliter l’évacuation des bois à récolter et de réduire le tassement du sol de la parcelle en limitant les déplacements des engins forestiers.

    L’exploitation forestière

    C’est l’action de récolter le bois. L’exploitation peut répondre à divers objectifs : économiques, sanitaires, environnemental (favoriser la diversité en essence), social (permettre l’accueil du public) ou sylvicole (assurer le renouvellement de la forêt).
    Bien que généralement mécanisée, il existe des outils d’exploitation complémentaire permettant la gestion durable de la forêt. C’est le cas du débardage à cheval.

    Les interventions du forestier - Site de l'ONF

     

    Qu'est ce que la glandée ?

    En terme forestier, la glandée
    correspond à la production de glands par les chênes (fructification). La
    fréquence et l’abondance des glandées sont variables d’une année sur
    l’autre. Dans les régions à climat atlantique, la production en grande
    quantité de glands par les chênes a lieu tous les 2 à 5 ans, pour les
    régions à climat continental comme l’Alsace, les fortes glandées ont
    lieu tous les 6 à 10 ans. On qualifie de bonne glandée, les années où
    les chênes produisent entre 500 et 1000 kg de glands par hectares à
    l’automne, ce qui correspond à 7 à 15 glands viables au mètre carré en
    fin d’hiver. En deçà de ce seuil, le forestier ne peut procéder à la
    régénération naturelle d’un peuplement, c’est-à-dire qu’il est amené
    soit à reporter la période de régénération soit à assurer le
    renouvellement du peuplement par plantation de semis.
    En forêt de
    Haguenau, entre le milieu des années 1960 et 2006, aucune forte glandée
    n’a été observé ce qui a conduit les forestiers à assurer pendant 40 ans
    la régénération des peuplements de chênes de la forêt de façon
    artificielle, par plantation de jeunes arbres.

    Le terme
    glandée désigne également une pratique agricole ancienne aujourd’hui
    révolue. Il s’agit d’un droit donné aux habitants d’utiliser les glands
    de chênes pour nourrir les cochons.